La France, réputée pour son système de santé connaît depuis quelque temps une complication de l’accès au soin sur l’ensemble de son territoire, et pas seulement dans les zones rurales. Effectivement, les zones urbaines et péri-urbaines sont également touchées, en particulier les quartiers défavorisés. Nous avons rencontré Akim Bennama, infirmier libéral qui exerce dans les quartiers populaires toulousains (Mirail, Reynerie et Bellefontaine) pour faire le point sur la réalité du terrain et les solutions existantes pour faciliter le quotidien de ses patients.
Un accès aux soins de plus en plus difficile
Le nombre de médecins dans l’Hexagone est en baisse régulière depuis quelques années. Cette pénurie de médecins trouve son explication dans la baisse du numerus clausus dans les facultés de médecine opérée dans les années 1980-1990.
Les médecins qui partent en retraite ne sont pas toujours remplacés, faute de candidats. Et il devient difficile aujourd’hui de trouver un médecin généraliste, où que l’on se trouve dans l’Hexagone. Le constat est le même pour les médecins spécialistes, pour qui les délais de rendez-vous n’ont jamais été aussi importants.
Cette situation a abouti à des déserts médicaux, notamment dans les zones rurales. Cependant, les zones urbaines ne sont pas à l’abri. On dénombre par exemple, 2 millions de personnes en Ile de France qui sont concernées par ces difficultés. Les quartiers dits populaires des grandes métropoles ne font pas exception. L’accès aux soins y est de plus en plus difficile, et ce, même pour les soins courants.”J’ai commencé en zone rurale, et après dans les quartiers. […] on rencontre les mêmes problèmes : l’accès aux soins, les déserts médicaux, les problèmes par rapport à la prévention” constate Akim.
Peu de médecins traitants sont en effet installés au cœur de ces quartiers au regard de la densité de population. Conséquence, pour pouvoir satisfaire tout le monde, les médecins sont obligés de raccourcir au maximum les consultations, ce qui ne leur permet pas de prendre en charge les patients aussi bien qu’ils le souhaiteraient. “Les médecins se retrouvent vite encombrés et ça se ressent sur la prise en charge[…] Ils ne peuvent pas exercer convenablement” confirme Akim.
Obtenir une consultation sans rendez-vous, dans le cadre d’une urgence par exemple, relève désormais de l’exploit.
En ce qui concerne les spécialistes, il est rare d’en trouver dans ces quartiers, les habitants doivent donc se déplacer pour en consulter un.
Un autre obstacle à l’accès aux soins médicaux dans les quartiers défavorisés est le manque d’informations. La population n’est pas toujours au courant de ses droits, notamment en matière de couverture sociale (CMU par exemple). De plus, la prévention est quasiment inexistante.
La conséquence de cette situation c’est que la prise en charge des patients ne se fait plus convenablement, faute de temps. “Mon plus grand défi au quotidien, c’est pouvoir prendre en charge convenablement mes patients, pouvoir leur accorder du temps”, affirme Akim.
Une population plus fragile, mal informée et mal comprise
Si la mise en place des téléconsultations peut être une solution pour accéder aux soins courants. Mais, pour les habitants des quartiers populaires, la télémédecine peine à se mettre en place en raison de ce qu’on appelle la fracture numérique. En effet, ils ne sont pas tous équipés pour bénéficier de téléconsultations, ne maîtrisent pas forcément les outils utilisés, ni la langue française.
D’ailleurs, pour certains habitants, la barrière de la langue est un obstacle de plus dans leur parcours de soins. “La barrière de la langue fait aussi qu’ils ne sont pas compris sur certains problèmes. “ note Akim. Certains professionnels de santé, ne comprenant pas, peuvent minimiser de façon non intentionnelle le problème rencontré.
Les difficultés avec le français sont également un obstacle à l’observance du traitement. En effet, il peut être difficile pour ces patients de s’y retrouver dans leurs médicaments.
Les infirmiers libéraux des quartiers défavorisés sortent bien souvent de leur rôle pour aider au mieux leurs patients. En effet, non seulement ils soignent, mais ils aident aux formalités administratives, et ils informent les patients de leurs droits. “On joue un peu le rôle d’assistante sociale” déclare M. Bennama.
De plus, la population de ces quartiers étant pour la majorité en situation de précarité, son état de santé est moins bon. Elle est davantage exposée aux risques de maladies chroniques (diabète, hypertension, obésité,…) nécessitant un suivi médical strict et un traitement au long cours.
Une solution gratuite pour favoriser l’accès aux soins
Dans ce contexte, l’application MonOrdo a pour mission de faciliter le quotidien de toutes les personnes suivant un traitement au long cours. En effet, pour les aidants et les patients, MonOrdo simplifie le quotidien en instaurant un suivi de l’observance du traitement et en la facilitant. Et le service est gratuit, afin d’être accessible à tous.
Avec MonOrdo, les patients ne sont plus livrés à eux-mêmes, ils sont avertis quand leur ordonnance doit être renouvelée, et leurs médicaments leur sont livrés triés en sachets quotidiens. Des pictogrammes permettent de savoir à quel moment prendre le médicament. Ainsi, même si le patient ne parle pas très bien français, il ne risque pas de se tromper dans son traitement. “Ce qui est bien c’est que les patients se mélangent moins sur les traitements” constate M. Bennama. “Ils savent faire la différence entre celui du midi et celui du soir”.
Pour les personnes seules et/ou ayant des difficultés de mobilité, le fait de recevoir les médicaments à domicile est d’une grande aide. ”On a des patients qui ont des difficultés à se déplacer, cela leur facilite beaucoup la tâche de se faire livrer” affirme Akim.
MonOrdo facilite également le travail des soignants, puisque grâce à la préparation des doses à administrer, le suivi de l’observance est beaucoup plus facile et rapide. De plus, les soignants reçoivent des notifications lorsque l’ordonnance est à renouveler. Cela leur permet de prévenir les patients afin d’assurer la continuité du traitement. “On reçoit une alerte, ça nous permet d’anticiper, leur dire d’aller chez le médecin…” souligne Akim.
L’adaptation des patients d’Akim s’est faite très facilement et rapidement. Ils ont vite compris vite que le changement vers cette solution était bénéfique pour eux, mais aussi surtout pour leur soignant, chose à laquelle ils sont généralement sensibles.
”On est très contents du service. Ça facilite énormément notre travail. C’est un gain de temps considérable” déclare Akim.
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